En quoi le transgenrisme est-il une forme d’homophobie ?

L’idéologie transgenre (ou transgenrisme) se présente comme une forme d’avant-gardisme alliant progrès social et technique. Pourtant, derrière ce beau costume, se cache une nouvelle forme d’homophobie particulièrement dangereuse pour les droits des lesbiennes. Explications.



Le transgenrisme nie la réalité biologique de la sexuation.
Selon cette idéologie, le sexe serait soit un spectre, soit un “construit social” (comme le mentionne le lexique trans du Planning Familial), soit tout simplement un élément très secondaire pour définir une personne. L’élément qui devrait primer pour définir l’identité d’une personne serait le genre, c’est-à-dire un stéréotype (ou un ressenti, en reprenant le mot des transgenristes).

Nier la réalité de la sexuation revient à nier l’orientation sexuelle des personnes. Pourtant, tout comme le sexe, la couleur de peau ou l’origine sociale, on ne choisit pas son orientation sexuelle. On ressent une attirance sexuelle et/ou amoureuse pour les femmes, pour les hommes, ou bien pour les deux, et même en se forçant, il est impossible de modifier cela.

Certains transgenristes qualifient l’orientation sexuelle de “préférence génitale”, et affirment que toute personne refusant d’avoir des relations avec une personne en raison de son sexe serait “transphobe”. Vouloir forcer un homme gay à avoir des rapports sexuels avec une personne de sexe féminin et une lesbienne à avoir des rapports sexuels avec une personne de sexe masculin est pourtant la base de l’homophobie.

Promouvoir l’idée que les lesbiennes aimeraient les pénis, et vouloir les forcer à inclure des pénis dans leur sexualité est une forme de thérapie de conversion.



L’opposition au transgenrisme : la nouvelle lutte des lesbiennes

Actuellement, les droits des lesbiennes sont menacés par l’idéologie transgenre : elles sont harcelées et menacées quand elles refusent d’avoir des rapports sexuels avec des femmes trans (mâles transidentifiés), elles n’ont quasiment plus d’espaces non-mixtes où se rencontrer et échanger entre femmes. Doit-on rappeler qu’une relation sexuelle sous contrainte ou menace est un viol, et que le viol est un crime ?

Plusieurs associations et collectifs se battent contre cette nouvelle forme d’homophobie : LGB alliance, Get The L Out, Gay Against Groomers, Résistance Lesbienne.

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Les femmes de l’association”Get The L Out” manifestent à la gay pride de Londres, 2018

Les lesbiennes subissent des attaques de toutes parts : celles manifestent leur droit à ce qu’on respecte leur orientation sexuelle sont régulièrement tabassées par des militants transgenristes. En 2021, les femmes du collectif Résistance Lesbienne ont été frappées par un homme transidentifié parce qu’elles étaient en train de scander “Qu’est-ce que les lesbiennes n’ont pas ? DES PÉNIS ! Qu’est-ce que les lesbiennes n’aiment pas ? LES PÉNIS !

Il arrive même que les forces de police leur refusent l’accès à des manifestations pour leurs propres droits (soi-disant pour les protéger).

Les violences existent en ligne sur les réseaux sociaux, dans la rue, et se propagent désormais jusqu’aux prétoires : récemment, l’association LGB Alliance a été attaquée en justice par l’association Mermaids (qui promeut les transitions de genre pour les enfants) afin que ses subventions publiques lui soient retirées.

En France, alors que les couples de lesbiennes viennent à peine d’obtenir la même possibilité que les couples hétérosexuels de se marier et d’accéder à la PMA, l’expansion rapide du transgenrisme vient menacer des acquis encore plus basiques : le droit à ne pas être inquiétées parce qu’elles refusent d’inclure les pénis dans leur sexualité.

Marguerite Stern

Marguerite Stern est co-fondatrice de Femelliste. Vous pouvez soutenir son travail sur Patreon.

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